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Renaud Longchamps

Photographié par Stéphanie Gilbert.

Oeuvres complètes, Tome 8, Communions, Éditions Trois-Pistoles, 2007, 170 pages.

 

Comment agir face à la nature humaine lorsqu’elle nous parle au lieu de nous répondre? Deviendrons-nous un jour plus grands que les siècles qui nous recouvrent? Où se situe la vie dans la perpétuelle errance de l’humanité qui doute de son ombre comme de la nature de l’ombre?

 

Dans Fiches anthropologiques de Caïn, Renaud Longchamps aborde avec rigueur et lucidité ces interrogations fondamentales, toujours soumises aux rudes lois de l’éternité. Puis le poète s’efface avec les seules paroles souveraines que le temps laisse vivre, toutes paroles cristallisées dans Silences et quelques éclats. Ou encore paroles soulevées jusqu’à l’empyrée tout au long de ce Pays aux vastes espaces lumineux, dans lequel il parle de sa Beauce mythique aux prodigieuses élévations. Là, corps et cœur à nu, il chante et prie, pleure et gémit. Dans ces lieux de mémoire, il rappelle à lui "la très ancienne logique de ses joies et de ses larmes".

 

Partout, il se souvient. Dans la fuite, toujours. Sobrement. Merveilleusement. Tout en cultivant une beauté qui ne sera jamais métabolisée. Le véritable poète pratique l’évasion de l’espèce, loin de la logique de la disparition. Il en est ainsi dans le cycle de Communions.

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Oeuvres complètes, Tome 8, Communions, Éditions Trois-Pistoles, 2007, 170 pages.