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Renaud Longchamps

Photographié par Stéphanie Gilbert.

ACCUEIL CRITIQUE DU LIVRE

 

Pierre Laberge, Décimations: la Fin des mammifères, Québec français, numéro 90, été 1993.

Grand prix de Poésie de la Fondation Les Forges 1992, Décimations marque un tournant dans l'œuvre déjà fortement structurée de Renaud Longchamps. Moins savant que les recueils antérieurs quant aux présupposés scientifiques et à la complexité sémantique, il gagne cependant en efficacité en interpellant plus directement son destinataire. L'effet percutant de ce recueil tient aussi à l'introduction du concept de décimation que l'auteur emprunte à Stephen Jay Gould, et qui tend à corriger la théorie darwinienne de la sélection naturelle, au demeurant plutôt rassurante, en y ajoutant un facteur aléatoire: ainsi les espèces qui survivent ne seraient pas forcément les plus performantes. Là où Longchamps se démarque, c'est en postulant l'existence des Maîtres (dont André breton avait eu la prescience) dont les intentions nous échappent comme échappent aux mammifères inférieurs le comportement et les motivations de l'homo sapiens. (L'auteur se rapproche ici de la pensée de Gurdjieff, pour qui notre soi-disant état de veille n'est en fait qu'un état d'hypnose, induit par une altération imposée à la programmation de l'espèce humaine). La Fin des mammifères: l'extinction de notre espèce pourrait résulter soit d'une décimation "impérieuse", horizontale, due à des facteurs nécessaires et aléatoires, ce qui fut le lot de milliers d'espèces, soit d'une décimation "impériale", verticale, due à l'intervention des Maîtres, en vertu d'une finalité dont nous ignorons tout. Que ceux-ci proviennent de l'espace cosmique ou "occupent l'espace quantique", c'est à un paradigme radicalement nouveau qu'il faudrait recourir pour justifier leur présence et, par voie de conséquence, tenter d'élucider notre aliénation fondamentale.

Mais l'homo sapiens ne bénéficierait-il pas d'un statut particulier, du fait de sa prééminence sur les autres espèces de la terre (j'ajouterai même, du fait d'une possible affiliation, voire d'une filiation avec ces Maîtres - rappelons la parole fameuse et occultée à la fois de Jésus, reprenant un psaume: "Vous êtes des dieux")? N'était-ce pas le rôle des religions que de répondre affirmativement à cette question? Pour l'auteur, cette interprétation est abusive puisque, d'une part, nos prouesses adaptatives n'offrent aucune garantie de survie et que, d'autre part, l'écart qui nous sépare de ces Maîtres - qui nous manipulent - est tel que ceux-ci pourraient bien n'avoir pas plus de compassion à notre égard que nous n'en avons à l'égard de "nos" espèces inférieures. Et si l'inventivité religieuse a bien épuisé toutes ses ressources, à la suite de perfection théorique du christianisme, c'est à un affrontement majeur que se prépare l'humanité en quête de son identité. Il reste que, par ce recours à des instances supérieures, qu'il est bien difficile de ne pas identifier à certaines créatures de nos mythologies, Longchamps met en jeu sa crédibilité, bâties sur son savoir paléontologique et astrophysique, et sur une approche extrêmement rigoureuse du matériau poétique.

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Paul Chanel Malenfant, Voix et Images, volume 18, numéro 2, 1993, pages 404-417.

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Une nostalgie du commencement du monde, de l'état brut et beau des matières premières avant que le temps n'ait déposé ses traces d'usure sur la terre, voilà ce que dit, par variantes et approfondissements successifs, toute l'œuvre de Renaud Longchamps et jusqu'au constat titulaire de son dernier recueil: Décimations: la Fin des mammifères, lequel vient de se mériter le Grand prix de Poésie de la Fondation Les Forges 1992. Avec ce titre, qui pourrait aussi désigner un précis de biologie animale, le poète réaffirme l'indissociabilité des recherches scientifique et poétique et se réclame, d'une certaine manière, de la posture phénoménologique d'un Gaston Bachelard qui conjoignait le théorème et le poème. Dès lors, les vers se posent, pareils à de rigoureux syllogismes et dans la précision calculée de l'énoncé démonstratif: "Malgré la diversité/malgré l'évidence/la vie s'éteint/en nous/depuis le premier pas/depuis l'idées de la main sur la paroi" (page 32). Nul autre artifice que cette "vie" qui s'immisce logiquement en la "diversité" et en "l'évidence" que ce "premier pas" qui se concentre, juste écho, "sur la paroi".

Le resserrement tissulaire infléchit une intense concentration comme si l'insistance d'une texture du langage participait à la consistance même des choses: "Ce qui persiste/serait l'ombre/et son bruit/sous les pierres et les abris" (page 11). Cette compacité littérale, qui assortit "persiste" et "pierres", "bruit" et "abris" et où "l'ombre" se trouve acoustiquement portée dans l'agglomérat "son br[...]", marque bien une solidarité mimologique et une persistance (une résonnance...) entre les mots et les choses. Chez Renaud Longchamps, l'énergie du poème, sa fibre sonore, sa juste sélection lexicale et la précision clinique des vers, traduisent l'horreur même des dissipations et des "décimations" qu'il conteste.

Il s'agit ainsi de résister à la fatigue du monde, à l'épuisement de la lumière menacée: "Je marcherai vers la lumière fatiguée/sans attendre l'univers,/futur trou noir (page 16). Il faut dénoncer la vieillesse prématurée de la terre soumise aux "anomalies" et aux terrorismes humains: "J'ai vu/la vieille Terre/s'effriter/dans la nuit et le vide impérial" (page 23). Ce ton de net refus qui saisit le discours du poète devant le défaut des perspectives écologiques ("Vous avancez sur la terre/et vos yeux surveillent l'insecte,/jamais l'étoile [page 10]), devant les incompétences humanitaires ("Le désastre de la nature/commence/avec la faim de l'autre" [page 40]), n'exclut jamais la fluidité d'une rêverie compassionnelle.

Ainsi, certains beaux vers, modulés par la fascination matérielle, s'adonnent-ils au flottement spéculaire de la sensation: "Mais l'eau demeure/en la mémoire de l'eau/vague" (page 11). D'autres assistent, réfléchis et désolés, à l'innocence de toutes disparitions: Et le rare oiseau qui s'éteint/ne sait pas lire sa chair" (page 51); d'autres encore reconnaissent, par-delà les épuisements et les irréversibles désastres, la responsabilité généalogique: "nous sommes la chair et les os de notre temps/nous sommes les futurs ancêtres" (page 72). L'œuvre de Renaud Longchamps, dans son intransigeant respect à l'endroit de toutes espèces vivantes comme dans la rare qualité de son éthique verbale, nous rappelle, de livre en livre, que "La beauté sème l'éternité/dans l'ordre du chaos" (page 54). 

[...]

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Michel Gougeon, La Poésie au Québec, revue critique 1992, Écrits des Forges, 1993, pages 90-92.

Récipiendaire du Grand Prix de poésie de la Fondation Les Forges 1992, Renaud Longchamps nous livre ici une version assez achevée de ce qu'il nomme "le grand tour de la connaissance". Aujourd'hui il fait sienne cette phrase de Rimbaud: "L'avenir sera matérialiste".

Dans Décimations: La Fin des mammifères (précédé de Retour à Miguasha), Renaud Longchamps poursuit une réflexion fondamentale. S'inspirant exclusivement des sciences, il nous livre une somme d'informations remarquables dans un dépouillement de mots d'une grande efficacité. Il porte son regard sur l'histoire d'un monde qui se défait, confronté aux nécessités de l'évolution. Il nous fait régresser très loin dans le temps, bien avant que l'espèce humaine n'apparaisse ici-bas, d'où cette partie intitulée Orogénèse. Le recueil s'ouvre sur Retour à Miguasha, site archéologique bien connu au Québec où l'auteur nous fait parcourir les siècles des devenirs originaires, dans une sorte de dérive poétique vers la description des états de matière objectifs; la formulation y est percutante et éblouissante:

Que le temps terrestre passe

et nous reviendrons

à l'éternité

C'est la bête dévorant l'autre

l'espace et la nécessité

En mon corps je désirais la perte

du plus petit que soi

Dans la lourde nature de nos larmes

l'océan s'agite

s'évapore

La nuit

je dors sous les écailles ancestrales

des premiers oiseaux (page 15)

Dans la seconde partie du recueil, Longchamps questionne: "À qui appartient la matière du passé?" (page 31) et nous amène dans les circonvolutions de la sélection naturelle, des mutations, des incessantes disparitions. Loin de se complaire dans le passé, ces retours sont une façon de comprendre le présent, afin de préparer l'avenir. La menace dorénavant vient du ciel, de l'esprit plutôt que de la matière, des "Maîtres" selon lui. Ces êtres supérieurs règnent sur les destinées secrètes du monde. cCs êtres, dit-il, "ne désirent pas la fin de l'humanité mais la fin de cette humanité" (page 80). Sur un ton déclamatoire, évoquant l'apocalypse, l'évocation biblique est plus qu'évidente:

À leurs yeux

l'expérience s'achève

la conclusion s'impose

impérieuse

accablante:

l'éradication de l'humanité

mais avant

bien avant

la fin des mammifères

l'humanité réparera les pots cassés

l'humanité nettoiera la planète dévastée

l'humanité creusera sa propre tombe

avant de se coucher (page 63)

Bien qu'inspiré par la science, Longchamps reste plutôt intéressé par le "vertige qui vient derrière la découverte" comme il le confiait à Jean Royer. La poésie reste pour lui le lieu privilégié de la connaissance et de l'étonnement. Ce recueil mérite bien la reconnaissance qu'on lui a accordée, car il y a de la poésie ici, et une écriture aussi. Longchamps se livre à un travail exemplaire des mots qui semblent eux-mêmes conserver la trace fossile de leur sens originaire. Cet étonnement qu'il manifeste face à l'univers, lui qui a l'art des formules-chocs, fracassantes, donne à sa poésie une efficacité remarquable et, dans la tradition poétique, il reste le poète qui inspire tout.

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Françoise Cantin, Nuit blanche, numéro 52, juin-juillet-août 1993.

Ce dernier recueil de Renaud Longchamps, Grand Prix de poésie de la Fondation Les Forges 1992, se construit autour des "fouilles archéologiques" de la chair et de l'âme, autour de l'être aussi et de sa mémoire. Le regard, l'œil plutôt, tente alors une réponse à l'indicible: "L'œil apparaît trop tôt//Pourtant on ne demandait pas à voir/la chair future/déchirer/la chair passée"

Retour à Miguasha, la première partie du recueil, sera ponctuée de riches images qui parfois mènent à "l'enfance en laisse" ou aux fossiles de Miguasha, ceux "qui rampent sous le rivage". Plus loin, des considérations fort lucides marqueront certains passages dans leur évocation de la mort ou de la naissance: "L'ordre naît du chaos/et je parle d'une matière inquiète/de son silence//Voilà l'anomalie/voilà la naissance".

Mais toute la force de Renaud Longchamps, à mon sens, opère davantage dans le seconde partie du recueil qui, dans sa référence au passé et à l'histoire, raconte la "décimation"... et les débris laissés ici et là... de la naissance à la mort. Les poèmes regroupés sous le titre "Les Maîtres" sont particulièrement émouvants et bouleversants de vérité quand ils dénoncent si justement notre malheureuse médiocrité: "Qui témoignera des mutations mitoyennes/de celles qui préparent les guerres/pour un mur noir/et des ruines légales/de celles qui goûtent au sang/après la sève/de celle qui brisent les chaînes/et soudent l'enfant/au sol sans grâce/pour ne plus l'entendre/entre l'âge et la confusion/bien avant la raison". Ici, la poésie ne perd pas son temps.

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Guy Cloutier, Des poèmes qui fouillent, interrogent, Le Soleil, le lundi 9 novembre 1992, page B-5.

Le poète Roland Giguère rêvait de poèmes "dont on porterait jusqu'à sa mort les étincelantes et belles cicatrices". [...] Le monde que nous traversons est un monde en écho. Le poète fouille et interroge; il cherche des points d'accord; il cherche à prendre la mesure, au sens quasi musical du mot, de ce que nous appelons, avec une drôle d'inconscience, le réel.

[...]

Dans un registre tout à fait différent, plus près, du moins en apparences, de la pensée scientifique, le recueil de Renaud Longchamps qui vient de recevoir le Grand prix de poésie de la Fondation Les Forges, nous rappelle que la poésie est à sa manière une sorte de science du réel. La Fin des mammifères évoque les grandes étapes de l'émergence du monde tel qu'on le connaît aujourd'hui. Depuis la soupe initiale, l'apparition des premières espèces vivantes, l'instauration de l'ordre des carnassiers et la disparition ou la décimation, pour reprendre le mot fétiche de Longchamps, des grands mammifères, jusqu'à l'apparition de l'homme et du chaos institutionnalisé:

Entre l'arbre et l'animal

il servira au rituel

de l'espèce promise

à l'extinction

Ici aussi le poète aspire à l'unité avec le monde. L'intention morale est ici évidente. Pour survivre, l'homme doit retrouver sa place dans le grand dessein du cosmos, il doit retrouver en lui le chemin de l'humilité. Le "bas et près de la terre". Le poète serait le passeur de ce nouvel ordre, un passeur insurgé. Pourtant, il ne suffit pas de multiplier les références aux différents codes scientifiques, empruntées notamment à la génétique et à la physique quantique, pour parvenir à faire entendre l'écho poétique du savoir scientifique. Au contraire, La Fin des mammifères prend ainsi la forme d'une "genèse apocryphe" qui appelle à une nouvelle alliance avec le monde.

[...]

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François Dumont, Science et impatience, Le devoir, le 21 novembre 1992, page D-2.

Lorsque la poésie va vers la science, elle va d'ordinaire aux sciences du langage et ne sort pour ainsi dire pas d'elle-même. En effet, à moins qu'il ne s'agisse de son matériau, la poésie a pour habitude d'ignorer superbement les sciences, qui le lui rendent bien, comme on sait. Les exceptions sont particulièrement rares, me semble-t-il, en poésie québécoise: si l'on exclut les cabotinages de Claude Péloquin, on ne trouve à peu près que l'entreprise obstinée de Renaud Longchamps.

Cela va faire vingt ans que Longchamps publie des poèmes qui tournent autour de la science, plus précisément de ce qui concerne la rencontre de la biologie et de l'anthropologie. Il nous livre ici ce qui apparaît comme une synthèse, ou plutôt comme deux synthèses relativement distinctes. Car le manuscrit que couronnait récemment la Fondation Les Forges réunit deux parties fort différentes.

La première s'intitule Retour à Miguasha. Miguasha est le titre d'un recueil que Longchamps fit paraître en 1983 chez VLB Éditeur et désigne un parc québécois où des chercheurs retrouvèrent un certain nombre de fossiles. Il s'agit donc d'un retour à une ancienne manière aussi bien qu'à une figure privilégiée dans la poésie de l'auteur. En comparant les textes plus anciens de Longchamps et ceux que viennent d'éditer les Écrits des Forges, on est bien sûr frappé par la constance, mais aussi par une différence notable: l'opacité qui a longtemps caractérisé l'écriture de l'auteur cède maintenant la place à la relative transparence d'énoncés qui prennent souvent la forme de l'aphorisme: "Vous avancez sur la terre/et vos yeux surveillent l'insecte,/jamais l'étoile". Les nombreux énoncés de ce genre résonnent comme autant de reproches: nous ne verrions pas assez grand ni, surtout, assez loin. Il y a là comme une leçon d'humilité, si l'on veut, pour le lecteur qui n'a pas l'habitude de se faire apostropher en tant que représentant de l'espèce. Retour à Miguasha ne constitue pas pour autant un livre de morale; il s'agit bien de poésie, mais d'une sorte de poésie minimale qui se défie d'elle-même et qui demande à la science de baliser son lyrisme.

L'appartenance de la seconde partie à la poésie est beaucoup moins évidente. Décimations: La Fin des mammifères se présente en effet comme une sorte de prophétie objective. Au lieu d'une confrontation entre le "je" et le savoir, on se trouve ici devant un discours péremptoire qui nous explique en long et en large à quelle déperdition nous devons nous attendre. Rien de très réjouissant, évidemment, mais rien de très poétique non plus, du moins si l'on attend de la poésie un certain espace de liberté. Les jeux biologiques seraient faits et la victoire est accordée à des "Maîtres" (dont on je sait au juste qui ils sont), lesquels "décimeront l'humanité". Ce type de discours n'est peut-être pas poétique, mais il est souvent très efficace: "Regardez le visage du soldat/mort dans la glaise:/il sera un procès-verbal/pour la future humanité véloce//La vie se résume/à cette imprécision/dans le commentaire de l'agonisant".

En guise d'exergue à Retour à Miguasha, Renaud Longchamps reproduit une phrase de Gaston Miron: "Sans la poésie, la science ne peut échapper à la science". Il y ajoute cet énoncé complémentaire: "Sans la science, la poésie ne peut échapper à la poésie". La patience de la science et l'impatience de la poésie s'appelleraient donc l'une l'autre.

Mais à la lecture du recueil de Longchamps, on se rend compte que ce n'est pas si simple: il ne suffit pas de découper des phrases en vers pour faire des poèmes, et il ne suffit pas d'adopter le lexique et le ton scientifiques pour faire de la science. Le pari de Longchamps est courageux mais il est difficile à tenir. À mon avis, dans la première partie, il est tenu: une poésie sombre et juste répond aux sommations de la science. Dans la seconde, toutefois, le discours devient tantôt ambigu, tantôt sentencieux, et échappe ainsi à la science comme à la poésie.

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Première édition:

Décimations 1. La Fin des mammifères, Écrits des Forges, 1992, 95 pages.

Deuxième édition:

Dans Oeuvres complètes, Tome 6, Décimations, Éditions Trois-Pistoles, 2004, pages 37-136.

 

Des extraits ont été publiés:

Dans la revue LittéRéalité, volume II, numéro 2, automne/fall 1990, Atkinson College, York University, pages 93-97.

Dans la revue Urgences, numéro 33, octobre 1991, pages 35-39.

Dans l'anthologie Poètes québécois, Écrits des Forges/L'Orange Bleue, 1996, pages 200-202.

Dans l'anthologie Poetas de Quebec, Écrits des Forges/Editorial Aldus, Mexico, 1996, pages 282-285.

 

Le poème La Terre décima..., extrait de Décimations 1. La Fin des mammifères, a été mis en musique par le compositeur Jacques Desjardins. L'oeuvre a été présentée le mardi 8 juin 1993, à la salle Redpath de l'Université McGill, lors d'un concert intitulé Trois voix chanteras de l'Ensemble Contemporain de Montréal avec l'Ensemble Vocal de l'Orchestre symphonique de Montréal (Iwan Edwards, directeur artistique) sous la direction de Véronique Lacroix.

 

Décimations 1. La Fin des mammifères, Écrits des Forges, 1992, 95 pages.